Soul sentiments, symptômes agravants

1 Betty LaVette, lien vers "Let me down in easy" en studio, puis "Stand up like a man" - 2 Chris Clark "I want to go back there again, Love's gone bad, From head to toe" - 3 Denise LaSalle "It's too late, Harper valley p.t.a., Heartbreaker of the year" - 4 Bettye Swann "Don't you ever get tired of hurting me" - 5 "Today I started loving you again" by Bettye Swann, Sami Smith, Joe Simon - 6 Sam Cooke "Nobody knows the trouble I've seen" - 7 Bill Withers, Creative Source "Who is he and what is he to you?" + "Ain'tno sunshine" en lien - 8 Julius Lester "Tryin'to make it" - 9 -  Doris Duke "Ghost of myself" - 10 "It should have been me" by Gladys Knight & the Pips, Kim Weston, Yvonne Fair - 11 King Floyd "Messing up my mind, What our love needs, Hard to handle" - 12 Freddie Scott "Just like a flower, Open the door, Loving you is killing me" - 13 Monk Higgins "A good man is gone" - 14 Ann Peebles "Run run run, Come to me mama, I can't stand the rain, If we can't trust each other, Trouble, heartaches & sadness"

Bonheur cuivré de soul d'un sexe l'autre avec Betty LaVette "Stand up like a man"

En voilà une qui sait faire le ménage. Ne reste plus rien après le passage d'une telle voix, James au féminin? Unisexe les tunes à Betty, sans comparaison, elle sait tout faire, tout chanter, rien ne lui résiste, pas même le temps. Ecoutez ouïr ses deux derniers albums "I've got my own hell to raise"/"The scene of the crime". Un mystère, Mme LaVette en France se ferait appeler Mlle Haskins? Bettye, avec ou sans "e" a fait l'inverse, va savoir ce qui se passe dans l'esprit d'un rejeton de Muskegon. Allez-y noyez-vous dans son "Let me down easy", le cri de l'âme (clic en titre); levez-vous comme un homme au rythme de la perle qui nous intéresse ici, cuivres chancelants, saxo décomplexé, cordes vocales brisées. Stand up!

Ouïr: Betty LaVette "Stand up like a man"

Northern soul paradise pour la White nigress de la Motown

Epouse de Berry Gordy, l'enjoliveur en personne de la Motor City, via Tamla, Motown, Gordy, VIP records et Jobete publishing. A quoi ressemblerait notre culture sans Marvin Gaye, les Temptations, Diana et ses Supremes, Stevie Wonder, Martha Reeves and the Vandellas, Michael Jackson... l'écriture et les productions de Norman Whitfield, Holland-Dozier-Holland, Smokey Robinson, Ashford et Simpson... les orchestrations des Soul Brothers... Faut-il parler des compos...?
Et Chris Clark dans tout ça? Deux albums à son actif et quelques singles entre '66 et '70, tous ultra rares, si ce n'est "love's gone bad". Ses chansons ont été interprêtées ou le seront par de nombreux artistes maisons, elle en a signé les versions ultimes. Elle est capable de se fondre merveilleusement dans chaque type de sentiments du genre, plaintive, agressive, détachée, à faire la nique à la Ross dans sa propre écurie, servie bien évidemment par le trio magique H-D-H, précedemment cités. 

Ouïr the White Niggress, Chris Clark: "I want to go back there again, Love's gone bad, From head to toe", la classe

Deep, country & northern soul sentiments par Miss LaSalle, Leflore county, Mississippi

Touche à tout, faut bien gagner son pain, notre Denise est encore l'un des secrets bien gardés de la malle au trésor soul de notre Amérique à nous. Du coffre et du feutre, sens inné du rythme, tout pour plaire, du côté d'Ann Peebles peut-être, en plus triviale, idéale à la tombée du jour automnal, au lever printanier, voix qui épouse tout espace, papillonne, tourbillonne délicieusement, alors quand elle déclare son amour à son producteur en chef, je suis aux manettes et je libère le son... "Loud and clear Heartbreaker of the year... Look out the broken heart you left behind... You must be proud of the record you saved now... You're the best director baby, You're the best producer of this feeling in my heart and you gave the best performance..."

Ouïr: Denise LaSalle "It's too late - Harper Valley P.T.A. - Heartbreaker of the year"

L'amour en black country avec Bettye Swann, ce ne sera plus jamais pareil

Digne collègue et amie de Candi Statton, Bettye Swann chassa aussi sur les même terres. Mais partie d'une petite compagnie du sud, elle finit par arriver chez Atlantic. Point de grand standart disco par la suite, car modeste, Bettye préféra se ranger des voitures.
Question répertoire on chevauche ici de belles vieilles horses. Du grand Merle Haggard servit par le chant, la voix fragile du fond de gorge de notre doux cygne. Elle leur apporte la tension dramatique nécessaire et se débat comme elle peut du bout de son filet au coeur d'un swing aussi désespéré que dansant... Ne sera-t-il donc jamais épuisé de la faire souffrir comme ça?!

Ouïr Bettye Swann: "Don't you ever get tired of hurting me" et danser sur un courant de pure énergie soul

Ouïr: "Today I started loving you again" par Bettye Swann, Sammi Smith and Joe Simon